Arrêt du tabac par l'hypnose
Aujourd'hui, nous sommes tous parfaitement conscients des dommages que le tabagisme inflige à notre santé, et nos lois sont plus strictes que jamais à ce sujet. C'est pourquoi des centaines de fumeurs cherchent activement des solutions éprouvées et reconnues pour les aider à se libérer de leur dépendance au tabac. L'hypnothérapie figure parmi les méthodes efficaces pour mettre un terme à cette habitude nocive.
Un peu d'histoire
Le tabac fait partie de la même famille que les pommes de terre et le poivre. C'est une plante annuelle herbacée (Nicotiana tabacum) atteignant de 1,5 à 2 m de haut. Ses feuilles entières peuvent mesurer 80 cm de long sur 40 cm de large.
On suppose que la culture du tabac a commencé sur le continent sud-américain, il y a plus de 8 000 ans. Certains situent ses origines sur hle de Tobago dans les Caraïbes. D'autres croient que les Aztèques, conscients des vertus apaisantes du tabac, l'ont agrémenté des premiers additifs, notamment de résine aromatique comme l'ambre, ou d'essences florales.
Le tabac a été utilisé depuis plus de 2 000 ans par les Amérindiens dans les rituels religieux ou pour ses vertus curatives. D'après les données historiques, il semble que nous devons à Christophe Colomb la convoitise de cette précieuse plante. En effet, en 1492, il reçut des Indiens, en signe de paix, des feuilles de tabac séchées. Comme tout ce qu'il rapporta de ses voyages suscita l'intérêt des gens du Vieux Continent, le tabac devint rapidement une plante médicinale dont on reconnut alors des propriétés curatives. Ce furent les marins espagnols et les missionnaires qui montrèrent comment utiliser le tabac.
En France, le tabac fut introduit en 1561 parjean Nicot, botaniste et ambassadeur de Catherine de Médicis. Il recommanda « l'herbe à Nicot » à des fins curatives, et elle passa ainsi à la postérité.
En 1571, le docteur espagnol Nicolas Monardes écrivit un livre sur l'histoire des plantes médicinales originaires du Nouveau Monde. Il soutint que le tabac pouvait guérir 36 problèmes de santé. En 1588, le premier promoteur connu du tabac, Thomas Haret, préconisa l'usage du tabac fumé ou en prise nasale. Il est décédé des suites d'un cancer du nez sans doute imputable, à la lumière des connaissances actuelles, à cette habitude de consommation nasale de tabac.
Pendant le XVIIe siècle, le tabac fut aussi estimé que l'or. Pourtant, déjà en 1610, sir Francis Bacon constate l'énorme difficulté de mettre fin à l'habitude du tabagisme. Les prémices de la dépendance! En 1620, le Mayflower débarqua ses passagers à Plymouth, dans le Nouveau Monde. Le tabac sera dorénavant interdit dans les lieux publics, et ce, pendant des décennies.
En 1629, Richelieu instaura le premier impôt sur le tabac et en 1665, Molière écrivit dans Don Juan : « Qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. »
En 1700, Lorillard créa la première compagnie de tabac, compagnie qui, à l'heure actuelle, est la plus ancienne au monde. Pendant la guerre de l'Indépendance américaine, en 1776, le tabac servit de monnaie d'échange pour l'achat d'armement.
1809 marqua la découverte de la nicotine par Louis Nicolas Vauquelin.
10Les scientifiques commencèrent dès lors à s'intéresser aux effets délétères du tabac, mais surtout sur les effets du tabac fumé. Les recherches sur la nicotine - découverte et isolée depuis 1826 - firent germer l'idée de sa dangerosité et de son potentiel d'accoutumance.
1843 fut l'année de l'invention de la première machine à fabriquer des cigarettes.
Au milieu du XIXe siècle, les deux grandes compagnies, Phillip Morris et Liggett, entreprirent la commercialisation des cigarettes, qui devinrent très vite populaires parmi les soldats au combat pendant la Guerre de Crimée (en Russie).
Le tabac à mâcher, rendu célèbre par les cowboys du Far West américain, envahit également les marchés vers la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, la production mondiale passa à 3,5 milliards de cigarettes et à 6 milliards de cigares.
Avant la Première Guerre mondiale, les deux grandes marques de cigarette, Camel et Marlboro, entamèrent un duel pour la suprématie aux États-Unis. La consommation de cigarettes explosa littéralement au cours de cette guerre.
Après cette guerre, on assista à la conquête du marché féminin par les fabricants, qui concoctèrent des mélanges de tabac doux, tels que Lucky Strike, destinés à l'usage des dames.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le tabac, au même titre que les aliments, fut introduit dans la ration journalière des soldats. Les entreprises de tabac expédièrent au front, et ce, sans frais, des milliards de cigarettes. À leur retour au pays à la fin de la guerre, ces anciens combattants représentaient un marché sûr et stable.
Cependant, les années 1950 virent l'arrivée de données scientifiques indubitables mettant en cause l'incidence du tabac dans de nombreuses maladies : le cancer du poumon serait imputable en majeure partie au tabagisme. Même si l'industrie du tabac nie de telles affirmations et commande des études et des contre-expertises, l'opinion publique et les médias commencent à propager ces informations. L'industrie du tabac réagit en proposant cette fois des produits de moindre mal comme les cigarettes légères.
Il faudra patienter jusqu'en 1964 avant que le rapport du General Surgeon divulgue ouvertement les méfaits du tabac sur la santé humaine. La recommandation prioritaire de ce rapport fut la mise en évidence d'un avertissement sur les paquets de cigarettes. Les annonces publicitaires, incitant à la consommation de tabac, furent d'abord limitées puis complètement interdites. Preuves à l'appui, des enquêtes sérieuses dénoncèrent de plus en plus les dangers réels que représente le tabac pour la santé. Les autorités médicales s'impliquèrent dès lors plus directement pour qu'une législation sur le tabac soit établie par les différents paliers de gouvernement.
Pourtant les compagnies incriminées ne se désarment pas. Beaucoup de ces géants, issus de solides multinationales, achètent des entreprises alimentaires, commanditent des jeux sportifs, principalement les sports extrêmes, mettant en avant-plan l'image subliminale de la virilité et de la grande capacité d'endurance. Cette image projetée incite l'individu à oser pousser un goût pour le risque et demeurera implicitement associée au comportement du tabagisme.Depuis les années 80, les signes d'alerte lancés par les instances de pouvoir public sont nombreux. Fumer devient « politiquement incorrect », les personnalités évitent désormais de se montrer cigarette à la main. Le nombre de lieux interdits aux fumeurs augmente, certains « accros » de la cigarette commençant même à se plaindre d'une discrimination et à se regrouper dans des associations.
Depuis le début des années 90, aux États-Unis et dans les pays de l'Europe, la loi interdit de fumer sur le lieu de travail et oblige l'employeur à aménager des espaces réservés aux fumeurs.
Les données médicales s'avèrent de plus en plus inquiétantes : elles heurtent de plein fouet non seulement le tabagisme actif, mais aussi le tabagisme passif. Chez les femmes, depuis le milieu des années 80, le taux de mortalité par le cancer du poumon imputable à l'usage du tabac dépasse dorénavant le taux de mortalité causé par le cancer du sein.
Le plus inquiétant reste le contenu des rapports surgissant surtout au cours de procès intentés aux fabricants de cigarettes américains. Beaucoup de ces documents stipulent que les scientifiques avaient averti les industriels sur les risques encourus par les fumeurs, et ce, depuis les années 50. Pour des raisons évidentes, l'industrie du tabac a préféré occulter ces rapports. Plus récemment, le président Clinton classifie le tabac parmi les substances psychoactives dangereuses pour la santé. Les procès intentés commencent à porter leurs fruits : en conséquence, les industriels devront payer des sommes faramineuses pendant des décennies.
Autopsie d'une cigarette
Dans la composition de la cigarette, on retrouve le tabac, cette grande plante feuillue cultivée presque partout sur la planète et contenant une drogue appelée « nicotine ». Les feuilles séchées et fermentées de Nicotiano tabacum, une plante de la famille des solanacées, sont appelées « tabac ». Ce dernier contient de 0,2 à 5 % de nicotine. Cette substance toxique, voire mortelle, est le principal alcaloïde du tabac et également la substance psychoactive la plus importante de cette plante. Il est scientifiquement prouvé que la nicotine demeure une drogue majeure. Cette neurotoxine (poison pour les nerfs) crée de la dépendance aussi rapidement que la cocaïne ou l'héroïne.
La fumée de tabac contient plus de 4 000 produits chimiques, parmi lesquels 50 causent le cancer. En voici quelques-uns :
- Monoxyde de carbone (se retrouve aussi dans les émissions des voitures)
- Arsenic (poison à rat)
- Ammoniac (composant des nettoyants à fenêtre)
- Acétone (se retrouve dans les dissolvants de vernis à ongles)
- Acide cyanhydrique (poison utilisé dans les chambres à gaz)
- Naphtalène (composant des boules à mites)
- Éléments sulfuriques (se retrouvent dans les allumettes)
- Plomb
- Alcool volatile
- Formaldéhyde (utilisé pour embaumer)
- Butane (carburant de briquet)
Ces produits chimiques composés forment un goudron collant à toutes les surfaces avec lesquelles il est en contact : le fumeur, ses vêtements, sa peau et les cils vibratiles, ces petits poils tapissant l'intérieur des poumons. Ces cils servent à enrayer la poussière et les germes hors des poumons. Mais recouverts de goudron, ces cils ne peuvent effectuer leur travail adéquatement. Ainsi, les germes, les produits chimiques et la poussière demeurent en permanence dans les poumons, où ils causent des maladies à plus ou moins long terme.
Mode d'installation de la dépendance Effets sur l'organisme
Aucune drogue n'a un effet aussi puissant, une montée aussi foudroyante que la nicotine. Elle atteint le cerveau en moins de sept secondes et agit instantanément, laissant une sensation d'apaisement ou de stimulation. Elle n'altère en rien la personnalité et n'a aucun effet euphorisant, cependant, elle crée une dépendance presque instantanément. En effet, ayant goûté à ce poison, le cerveau en redemande. Pourquoi? Parce qu'en très peu de temps, la cigarette est incorporée comme une prolongation du corps, un organe à part entière, et le drame est joué.
« L'effet primaire de la nicotine est de concentrer, par l'influence du neurotransmetteur qu'est l'acétylcholine. L'acétylcholine est un facteur primaire de la régulation du transfert d'informations entre les neurones. La nicotine provoque l'accroissement considérable de la production d'acétylcholine, ce qui stimule le fonctionnement des cellules cérébrales. De plus, la nicotine a aussi un effet sur la production de dopamine, de glutamate et d'endorphine. L'effet de la nicotine est toutefois de très courte durée, de 40 minutes à quelques heures. »
De nombreuses études démontrent que la nicotine est l'élément actif du tabac qui déclenche et entretient le besoin de fumer. Car quand on commence à fumer, notre cerveau apprend à produire et à gérer ses endorphines principalement à l'aide de la nicotine. Le fumeur dépend alors de la consommation de nicotine pour « se sentir bien ».
De plus, en fumant, les personnes anesthésient leurs canaux sensoriels (visuel, olfactif, gustatif, kinesthésique) et physiologiques. Par le fait même, elles s'amputent de certaines perceptions, afin de conserver leur dépendance au tabagisme. À cause de cette perception coupée, les fumeurs n'ont plus accès aux renseignements physiologiques naturels qui les alerteraient de la toxicité et de la dangerosité de la cigarette et de sa nocivité pour la santé.
Prenez l'exemple d'un enfant aspirant une cigarette pour la première fois. Il saura immédiatement que ce produit est toxique, dangereux. Il s'étouffera, sera étourdi, aura une sensation de brûlure à l'intérieur de la gorge ou de la poitrine, et des nausées. Dans le cas des fumeurs, le cerveau est « engourdi » par cette ingestion de produits hautement toxiques. Il ne fait plus la différence.
Le besoin de consommer cette drogue devient une habitude tellement anesthésiante des canaux sensoriels qu'il provoque une perception fausse du fonctionnement et de l'état de leur corps chez les fumeurs.
Nous sommes tous dotés de ce système multisensoriel puissant muni de capteurs performants ayant pour fonction de nous mettre en relation avec le monde. Le mode visuel permet à l'œil et à la rétine de recevoir des images; l'oreille capte une gamme de sons considérables; le nez repère de multiples odeurs; et les nerfs apparentés transportent les informations recueillies. Toutefois, comme nous l'avons vu, chez les fumeurs, ces canaux sensoriels sont déviés, déjoués. Les effets sur le cerveau et le système nerveux sont dévastateurs.
Pourquoi les gens fument-ils?
Par automatisme : Certains de vos clients ne se rendent même plus compte du geste de s'allumer une cigarette, ils fument par habitude, par réflexe. Cet automatisme peut avoir été initié par un déclencheur externe tel que conduire, déjeuner, faire une pause, parler au téléphone, lire le journal, écouter la télévision, etc. Il peut aussi s'agir d'un déclencheur interne d'ordre émotif, comme la frustration, le plaisir ou l'anxiété.
Pour obtenir un effet psychique ou physique recherché : Certains clients affirment que fumer leur permet de retrouver leur énergie, d'avoir l'esprit clair, d'augmenter leur concentration, d'avoir un meilleur moral, de se calmer, de prendre un temps pour eux, ou encore de s'offrir un moment de relaxation.
Par pur plaisir : Pour certains, la cigarette procure une décharge de plaisir : « C'est mon plaisir du matin; je vais trouver cela dur de m'en passer! » Avec la venue des petits cigares aromatisés sur le marché, certains fumeurs apprécient par surcroît la saveur et l'arôme de ce qu'ils fument.
Par dépendance : Une dépendance psychologique s'installe insidieusement : le fumeur est incité à consommer du tabac pour ressentir les effets agréables pour lui de l'action de fumer. La nicotine peut entre autres donner l'impression qu'elle réduit l'anxiété, l'ennui et le stress.
La dépendance physique à la nicotine et le besoin chez le client de profiter des effets psychologiques « positifs » pour lui que lui offre le tabagisme font que fumer devient rapidement une habitude tenace, dont il est difficile de se défaire.
Motifs d'arrêt du fumeur
Qu'est-ce qui fait qu'un jour le fumeur décide de devenir non-fumeur? Voici les raisons les plus courantes que nous avons relevées auprès de nos clients :
- Les problèmes de santé (soi ou un tiers) ou la grossesse
Plusieurs problèmes de santé sont possibles : cancer, toux, voix rauque, palpitations, troubles cardiaques, haute pression, mauvaise condition physique générale, etc.
- L'aspect financier
Le coût des cigarettes ne cesse d'augmenter. Certains fumeurs dépensent autant en achat de cigarettes qu'en épicerie ou pour leur prêt automobile.
- La pression d'un tiers
Il peut s'agir d'un conjoint qui vient d'arrêter de fumer, des enfants de plus en plus informés et sensibilisés aux dangers de la fumée secondaire ou primaire, d'un patron orienté santé ou efficacité, ou du gouvernement avec ses lois répressives.
- Le changement de croyance net
Le client peut avoir cessé de percevoir la cigarette comme correcte, désormais la considérer de plus en plus comme une ennemie dangereuse, une menace. Le changement de croyance peut survenir lors de l'apparition d'un problème de santé chez un tiers ou chez le client.
- Vouloir donner le bon exemple à ses enfants
Une fois parents, certains fumeurs veulent éviter de « devenir un mauvais exemple pour leurs enfants ».
L'hypnose permet de reprogrammer le subconscient avec de nouvelles pensées, dont l'indifférence pour le tabac.
LE POUR : Cette méthode est efficace pour soulager les symptômes de sevrage et permet de modifier les habitudes réflexes liées au tabagisme.
LE CONTRE : La compétence de l'hypnothérapeute est parfois discutable, les textes hypnotiques peuvent être proposés avec des casques d'écoute et ne pas être personnalisés, les scripts peuvent être mal construits ou passe-partout, et l'anamnèse pas effectuée.
L'IDÉAL : Le tabagisme peut-être une réponse à des traumatismes ou à des frustrations, un thérapeute formé à la thérapie Cognitive, l' EMDR, et IFS, sera plus complet pour vous aidez à gérer votre tabagisme.
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